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Quelques chiffres. Prairies, pelouses, greens, gazons, alpages, savane, steppe, au bord de l’eau douce ou salée, en plaine, en altitude, sur les rochers, roselières, bambouseraies... les Poacées (alias Graminées) sont présentes partout et composent le fond vert de notre environnement. Farines diverses, pains, pâtisseries, pâtes en tous genres, sucre de canne, germe de blé, céréales de nos p’tits-déjs, bière, whisky, genièvre... les Poacées assurent une bonne partie de notre alimentation, ainsi que celle des animaux (graineterie, fourrage, litière...) ... avec les Fabacées (Légumineuses) Les quelques Poacées ligneuses sont utilisées pour faire des clôtures, des pare-vent (canisse), dans la construction (échafaudages en bambou). Relativement peu d'espèces de Poacées sont cultivées ; (blé, maïs, riz, avoine, orge, shorgo, seigle) ; les autres sont des “herbes“, quand ce ne sont pas des “mauvaises herbes“! (rictus de mépris). La famille est représentée dans la flore française métropolitaine par 437 espèces réparties de la façon suivante dans 112 genres : (voir histogrammes ci-après) - 57 genres (soit 50,9 % de la totalité des genres) ne sont représentés chacun que par une espèce (soit 13 % de la totalité des espèces). L’identification de ces espèces est obtenue facilement au niveau du genre. - 50 genres (soit 44,6 % de la totalité des genres) sont représentés par 2 à 10 espèces (en tout 229 espèces, soit 52,4 % de la totalité des espèces). Ces espèces peuvent être déterminées relativement facilement à l’aide d’un petit nombre de caractères que l’on peut choisir parmi les plus différenciants. - 5 genres (soit seulement 4,46% de la totalité des genres) sont représentés chacun par plus de 10 espèces (en tout 151 espèces, soit 34,5 % de la famille des Poacées) : Stipa 11 espèces Agrostis 15 espèces Poa 22 espèces Bromus 26 espèces Festuca 77 espèces La détermination des espèces de ces genres nécessite l’observation de caractères de plus en plus fins et de moins en moins évidents. Tout est dans l’équilibre entre la recherche des ressemblances pour définir les genres et les espèces et la recherche des différences pour fabriquer des clés de détermination. Si la recherche des différences utilise des techniques élaborées, il y a risque de multiplication des espèces ; cela peut être très utile mais ou s’arrêter ? A la limite on se retrouve au niveau de l’individu ; chacun étant différent, si peu soit-il, de son voisin. Enfin, 10 espèces seulement sont protégées (arrêtés du 20/01/82 et du 31/08/95). Signe de vitalité et de résistance à nos destructions ou bien du peu d’intérêt porté à cette famille ? |
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